De la complexité de l'amitié... ! Le code "Rousseau" / L'ami Chef au Lutétia / le cadeau de PPDA / Les retrouvailles... Les nouveaux venus +Citations

De la complexité de l'amitié !

Comment se place-t-elle et comment évolue-t-elle dans nos vies ? Cette cousine de l'amour souffre-t-elle les échanges passionnels ?

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D'Homère à Saint-Exupéry ou Rousseau, comment les philosophes et les poètes ont-ils placé leur confiance en leurs amis ? Comment les ont-ils quittés ou conservés ? Comment surmonter les trahisons les plus basses de ceux qui ont lâchement abusé notre confiance ?
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Si l'amitié n'a pas d'âge, la déception elle aussi est de tout temps :
"Ô mes amis, il n'y a plus d'amis !" s'exclamait déjà Aristote...
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Depuis deux mois, je réfléchis à un sujet sur l'amitié pour mon blog... Depuis deux mois je lis, je prends des notes, j'observe... Mais depuis deux mois, voilà que je n'ai rien écrit...

Pourquoi ?
Peut-être parce que la question mérite dissertation ? Des avis partagés ? Des points de vue opposés ? Peut-être aussi parce que toutes ces lectures sur le sujet m'ont appris que nonobstant les époques et les témoignages, la définition de l'amitié vraie soutient le paradoxe d'être universelle et dans le même temps, propre à chaque individu ?

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Pour répondre, en substance, à toutes ces questions, je voudrais citer, dans le texte, une lettre du philosophe Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) qui venait de se disputer avec son ami le plus cher, le philosophe Diderot (1713-1784), intitulée justement :

"Un code de l'amitié"

"[...] IL n'y a pas de véritable attachement sans réciprocité; ce que chacun porte ailleurs de l'amour de soi doit lui être rendu par d'autres."

Et d'ajouter en parlant du rôle qu'il attend de ses amis :

"Qu'ils me conseillent sans prétendre me gouverner; qu'ils aient toutes sortes de droits sur mon coeur, aucun sur ma liberté".

L'auteur de "La Nouvelle Héloïse" expliquera encore...

-"... On querelle son ami sans le mépriser; on lui dira fort bien qu'il est une bête; on ne lui dira pas qu'il est un coquin. Vous ne me ferez jamais entendre que vous croyez me faire grâce en pensant bien de moi... Ce ne serait pas seulement m'offenser, ce serait vous offenser vous-même; car il ne convient pas à d'honnêtes gens d'avoir des amis dont ils pensent mal..."
Je trouve ce paragraphe très fort et révélateur du caractère idéaliste et droit (fidèle) de Rousseau. Enfin, toujours dans la même lettre, je me régale du passage suivant :

-"S'il survient une querelle, je dirai que c'est à celui qui a tort de revenir le premier; mais c'est ne rien dire, car chacun croit toujours avoir raison : tort ou raison, c'est à celui qui a commencé la querelle à la finir. Si je reçois mal sa censure, si je m'aigris sans sujet, si je me mets en colère mal à propos, il ne doit pas s'y mettre à mon exemple, ou bien il ne m'aime pas

[...]

Les duretés d'un ami me donnent dans un jour des années de douleurs".

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Il n'est pas aisé, après ce type de lecture, d'ajouter plus encore à la philoSophia de l'amitié !

Je suis une amie fidèle et généreuse et l'amitié a une grande et noble place dans ma vie. Bien sûr, j'ai subi des trahisons et des désillusions, mais je ne les regrette pas. Elles m'ont permis de mieux remettre en perspective les vraies valeurs de ce sentiment et de mieux le dispenser (à des personnes qui en étaient vraiment dignes).
De fait, les relations sont moins passionnelles, plus authentiques. L'échange est enfin plus sain...
Deux mois de parenthèse et de réflexion… Bilan.
Plutôt que de philosopher encore sur ce thème, moult fois revisité, je choisis, cette fois-ci, de mettre en scène certains de mes amis, mes copains... Et de me réjouir de m'être enfin délestée des rares faux amis qui rôdaient encore autour de moi !

Février et Mars 2007 riches en surprises...

... Mon ami le Chef et mon copain complices !

Fin Janvier, mon anniversaire : Mon amoureux me fait la surprise de m’inviter au restaurant gastronomique du Lutétia Rive Gauche, Le Paris. Mon grand copain, le passionnant et généreux Chef étoilé des lieux, Philippe Renard est son complice. Il nous offre un service et des découvertes gastronomiques astronomiques ! Pour conclure par un feu d’artifices surprise sur un magnifique gâteau…
Les convives en sont bah bah…
Rires et champagne nous accompagneront jusqu’au bout de la nuit…
(PS : Philippe Renard, en dehors de figurer régulièrement dans les magazines branchés français et internationaux, présente une chronique-recette tous les Lundi et Jeudi sur France 3 TV Ile-de-France dans l’émission « C’est mieux le matin »).

Mon amie de toujours (née le même jour que moi !), ma Céline, traversa la France pour venir me voir. Elle me prête alors le livre de Patrick Modiano « Quartier Perdu » (dévoré en une après-midi !)… Les amis Anglais et Suisses ont aussi fait le trajet pour la célébration, les plus lointains y ont pensé, m’ont fait un signe. J’en suis touchée.
Je n'avais rien organisé cette année... Pour la première fois de ma vie.
Pourtant ceux qui comptent sont là, d'une façon ou d'une autre.

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Les autres, les faux amis (« plus intéressés qu'intéressants ») ont sombré depuis dans une sorte de « sélection naturelle » qui révéla leurs limites et fit voler en éclats leur masque.
Ouf !
Je suis consciente de ma double chance, d’une part d’avoir fait ce tri salvateur parmi les aigris et les mythos qui m’entouraient et, d’autre part d’être entourée d’amis aussi brillants, remplis d’humanité et d’intelligence du cœur !

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Ce début d’année 2007 sera d'abord le temps des retrouvailles !

Le cadeau de PPDA...

Les retrouvailles les plus surprenantes resteront celles d’avec un journaliste célébrissime qui me téléphona un Dimanche de Janvier pour me souhaiter un joyeux anniversaire. Puis encore début Février, toujours un Dimanche, pour me parler de son nouveau livre. J’en profitais pour lui parler de mon récent blog, de mon intention d’écrire sur l’amitié…
L’homme est cultivé, curieux, inspirant, mystérieux… La discussion se prolonge et s’enrichit de nos échanges de points de vue. Le Dimanche suivant, à ma grande surprise, il me rappelle encore. Quel livre avez-vous lu cette semaine Sophia ? Qu’en retenez-vous ? Je lui en fais un résumé et une critique subjective et illustrée de références littéraires… Et de m’interroger :

« Dîtes Sophia, avez-vous lu mon livre sur Lawrence d'Arabie? Il m’a valu de nombreuses années de recherches vous savez »… « Que pensez-vous de tel auteur ? »
Enfin, je lui pose LA question : « Dites moi Patrick, pourquoi un tel intérêt pour moi, six ans après m’avoir déjà rencontrée et invitée à vous « regarder » en Direct, à prendre un verre dans votre bureau (en tout bien tout honneur) ? Est-ce vraiment l’échange culturel et intellectuel qui vous « séduit » chez moi ? Vous ne devez pourtant pas en manquer à votre niveau… Et de le rassurer : « Personnellement, je suis enchantée d’avoir ce type d’échanges avec vous, j’adooore ! » lui dis-je avec le sourire. Je trouve votre personnage et votre vie extraordinaires et passionnants… Mais vous ? » . L’homme semble flatté et amusé. Je le suis aussi, je l'avoue. Je lui parle ensuite de mon récent déménagement et de mes soucis (volontairement terre-à-terre) pour "trouver un joli meuble en bois de rose, mais pas trop cher, pour ma salle à manger".

Il saisit l’opportunité de s’inviter : « je viendrai volontiers dîner chez vous, en toute simplicité ! Qu'en dîtes-vous ? Vous m'invitez ? ». Je lui réponds sans hésiter : « invitez-moi d’abord ! ».

Le Mardi suivant, peu avant 20h, mon copain et moi arrivons dans le hall de l’immense tour de TF1, à l’orée de Paris.
Nous nous présentons à l’accueil.

Aucune vérification ni aucun document ne nous est demandé pour suivre l’hôtesse qui nous mène au premier étage. Là, le service de sécurité est imposant, mais ne nous consulte pas. Nous sommes accueillis avec beaucoup d’égard, de gentillesse et d’intérêt par le chef de plateau et les responsables de la régie. Nous sommes à l’avance. Poivre est au maquillage nous explique-t-on. Je remarque que le plateau a changé depuis ma précédente visite. En effet. Nous aurons droit à une visite guidée du « plus grand plateau d’Europe, entièrement motorisé », etc. etc.

Contre toute attente, on nous propose de nous prendre en photo à la place de Patrick. Flattés, mais timides, nous refusons. Le chef de plateau insiste. Poivre se marre. Notre présence l’amuse. Osez donc !

Nous acceptons…

19H58. Nous sommes à deux minutes du Direct. Nous sommes stressés pour lui ! Poivre a le sourire aux lèvres. Le Capitaine est paré de son expérience et sûr de son équipe ! Je suis bluffée par sa décontraction. Franck et moi sommes « chouchoutés » par l’équipe… qui nous place pile en face de PPDA.

Il est à seulement deux mètres de nous, séparé par une caméra. L'horloge lumineuse rouge affiche 20h00.

Une centaine de personnes s'agite derrière la baie vitrée nous séparant de la régie.

Sur le plateau, c'est la grand' messe.

Le vide.

Un silence de cathédrale.

Patrick est seul face à la caméra (et face à nous !).

Il démarre...

C’est le direct.

Nous retenons notre souffle… La scène (même si c’est la seconde fois) reste surréaliste. Il présente le JT de 20h de TF1 en direct et en face de nous ! Pendant les sujets-reportages, Poivre nous fait littéralement rire : il est moqueur, taquin, blagueur, plein d’humour…

C’est un régal d’être là.

Un cadeau d'anniversaire original et généreux. Merci Patrick !

A la fin du journal, on le félicite et on le remercie... Poivre est de super bonne humeur, l’accueil est très chaleureux. Il nous raconte…
Nous explique que « le plateau est tout neuf, que c’est le plus grand d’Europe »… Qu’il est le présentateur de JT le plus regardé du monde « plus que le JT américain, seul celui de Chine a plus de téléspectateurs que moi »…
Aucune vanité dans le propos, ni dans l’attitude. L’homme est extrêmement élégant, courtois, sympathique, charmant, charmeur…

Enfin, son âme d’écrivain reprend le dessus : il nous reparle de ses prochains livres et dans un dernier clin d’œil me lance « à quand le dîner devant le meuble en bois de rose ?» !
A suivre donc !

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Toujours au regitre des retrouvailles...

Mon amie écrivaine et réalisatrice, amateur d’art… Sibylle P.de M. est enfin rentrée du Mexique. Je la retrouve égale, belle, forte et riche d’une inspiration immense… Telle que je l’avais quittée. Nous reprenons le fil de nos confidences et du récit de nos mésaventures comme si nous nous étions quittées la veille. Les neufs mois qui nous ont séparées n’ont eu aucune incidence sur notre « complicité d’âme ». L’échange est fort, émouvant et vrai.

Elle est déjà repartie, pour l’Italie cette fois...

Etonnant aussi, le retour de Carole P. dans ma vie ? Après trois années de silence radio total... Elle me laisse un message sur mon répondeur, le soir même de mon anniversaire pour me le souhaiter !

Début Mars, elle me rappelle pour me demander, sans préavis et sans le moindre doute...

Un conseil sur un problème grave qui s'impose dans sa vie ?! Je suis bien sûr surprise de l'entendre à nouveau et par le ton qu'elle prend : elle est immédiatement dans la confidence et la fraternité... Comme si nous nous étions quittées la veille ! Curieusement, elle entre directement dans le résumé de ces trois années qui nous ont séparées : Un deuxième bébé, une fille cette fois... L'appartement parisien vendu... Une nouvelle maison achetée à la campagne... Les évolutions dans le boulot... Etc.

Prise par une logorrhée émouvante, elle est à l'aise dans les confidences les plus intimes, comme au temps déjà lointain où nous partagions le même appartement...

Je l'écoute religieusement. Je la retrouve en effet, avec beaucoup d'émotion et de tendresse, telle que nous nous étions quittées... Comme si le temps et la distance s'étaient effacés au simple son de sa douce voix.

Cela m'a fait penser à l'histoire que m'avait racontée mon copain Antoine :
Sa Maman avait retrouvé une amie d'enfance qu'elle n'avait pas revue depuis 18 ans... Et elles se reparlaient avec une complicité intacte !

Les vraies amitiés ne meurent donc jamais... C'est sûrement pour cette raison qu'elles sont un trésor si rare et si précieux !

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Mes amis de toujours et d'ailleurs...

Mon ami Iqbal Latif (voir le lien sur la page d’accueil « mes amis bloggueurs ») est un véritable phénomène, un dandy au grand coeur et brillantissime !

Je le connais depuis plus de dix ans et il m'a déjà prouvé sa fidélité sans failles.... !

Nous ne vivons certes pas dans "le même monde" : il est un véritable génie contemporain (de la finance notamment), citoyen d'Honneur Britannique et ami de longue date du Prince Charles (voir photo ci-dessous).

Ci-dessous Iqbal chez nous, dans notre nouvel appartement, en grande discussion avec Franck !

Ci-contre, sur la terrasse de son appartement parisien, avenue Foch, avec un autre de ses amis Prince.
Mais pour nous et tous ceux qui ont la chance de faire partie de ses vrais amis, c'est lui le plus grands des Princes !

God bless you Ike !

Il partage sa vie entre ses appartements et villas de Paris, Londres, New-York ou dans les émirats... Ce qui nous rassemble ? C’est notre humanité, notre révolte contre l’intolérance et notre goût pour l’histoire et la philosophie. Iqbal est mon confident et, bien souvent, une source d’inspiration, toujours disponible pour moi…

Je n’oublie pas Pascal L., « un illustre Inconnu » qui a su se préserver du monde impitoyable du Show-biz et garder toute sa simplicité et son authenticité. Un homme fidèle et complexe... ***

Mais encore, la rencontre de l'équipe de l'Institut du Marketing du Luxe et du Goût du groupe Richemont (Maison Cartier & Cie...) à qui je fis découvrir l’insaisissable Chef du Lutétia Rive Gauche et les caves mythiques (les plus grandes et les mieux gardées de France, SVP !) du célèbre palace parisien.…

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Ci-dessous à droite, avec notre ami Ken (qui nous présenta Franck et moi, il y a déjà huit ans!) chez lui à Atlanta.

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En somme, mes amis et mes copains ne sont pas indispensables à mon équilibre tant social, familial que spirituel... Mais ils sont nécessaires à son épanouissement !
Leurs points communs à tous sont leur simplicité, leur bienveillance et leur intelligence du coeur... Surtout, ils m'aiment dans mes différences et n'attendent pas de moi que je sois "parfaite tout le temps"!

Après tout; « Un ami n'est-il pas quelqu’un qui vous connaît bien… Et qui vous aime bien quand même » ?

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Voici quelques citations à méditer

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- Si tu veux te faire un ami, commence par l'éprouver et ne te hâte pas de te confier à lui. (Bible, Ancien Testament)

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S'il vous arrivait de trouver une amitié réelle et sincère, n'en abusez surtout pas, faites vous en un trésor.
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- Les vrais amis ne sont jamais acquis par chance, ce sont toujours des cadeaux de Dieu.
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- Il ne faut pas mésestimer les amis, mais il ne faut pas les surestimer non plus... De cette manière votre amitié ne sera jamais déçue.
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- L'amitié négligée est comme un feu de foyer dans lequel on oublie d'ajouter des bûches. Peu à peu, il s'éteint.
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- Il est bon de traiter l'amitié comme les vins et de se méfier des mélanges.
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- Ne dites jamais de mal de vous, vos amis en diront toujours assez. Talleyrand

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- Un ami... rien n'est plus commun que le nom, rien n'est plus rare que la chose.
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- Un ami est celui qui vous ouvre si vous avez frappé, qui vous donne si vous demandez, sans tenir la comptabilité de ses dons.
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- Les petits cadeaux entretiennent l'amitié mais ils ne doivent pas l'acheter.
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- Fais-toi des amis avant d'en avoir besoin.
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